mercredi 27 avril 2016

Kangding


Quelles belles montagnes…mais maudit qui fait frette! Cette expression bien de chez nous image parfaitement ce que je ressens à notre arrivée. Nous sommes le 22 mars, il est 18h30 et il fait 7 degrés quand nous débarquons à 2 600 mètres d'altitude à Kangding, porte d'entrée des provinces tibétaines de l'ouest du Sichuan. Nous n'avons que 5 jours pour découvrir la culture tibétaine, et c'est ici qu'il est le plus simple de le faire, seulement 9 petites heures d'autobus...

Contente de retrouver la neige mon amour?

En voyant ces drapeaux, n'ayez aucun doute: vous êtes assurément en territoire tibétain

On trouve facilement la guesthouse où nous voulions résider, étant située tout près de la gare d'autobus. Nous allons encore en dortoir pour ménager le budget qui est difficile à stabiliser depuis le début du pays. Nous choisissons un dortoir à 6 personnes qui revient à 80 yuans pour nous deux, soit 16$ CAN. Les lits sont en bois, il y a un foyer dans la salle commune, mais il est fermé, on ne sait trop pourquoi, bref le confort y est très sommaire. On se débrouille en prenant le "matelas" (4-5 couvertures placées les unes par-dessus les autres) du lit d'en haut pour se faire un lit plus confortable en bas. Maintenant, le plan pour les 3 journées qui suivent: aller visiter les monastères, arpenter la ville, peut-être aller aux sources thermales et faire un trek dans les environs.

Sculptures évoquant la construction laborieuse de Kangding par les Tibtétains, aux alentours de notre guesthouse

Au matin, nous demandons des indications pour se rendre aux monastères. Notre hostel se nomme Konka International Youth Hostel, il fait partie de la même chaîne que la guesthouse dans laquelle nous résidions à Chengdu. Cette enseigne garantie de l'information touristique disponible et augmente les chances que les employés parlent anglais. À Kangding, à 8h d'autobus au milieu des montagnes, l'anglais est une denrée rare et les employés le parle le mieux qu'ils peuvent, ce qui est déjà excellent.

La 1ère journée donc, après avoir noté du mieux que l'on pouvait les indications, on commence par aller visiter les monastères. Dans la ville, il y en a 3 principaux et les instructions pour s'y rendre sont en chinois ou en tibétain (eh non, ce n'est pas pareil). Après 3 kilomètres de marche, malgré nos efforts pour suivre les indications reçues à l'hostel, on se rend bien compte qu'on a loupé le 1er temple. Les deux autres nécessitent 1 km supplémentaire de marche en ascension et se situent près l'un de l'autre.

Vue de loin des monastères voisins

On fini par en trouver un, mais on ne trouve pas par où entrer! Nous essayons son voisin et nous trouvons enfin un moyen d'y pénétrer. Bien sur, ce temple est d'un style qui diffère des temples chinois visités précédemment à Jianshui.

Vue de la ville avant d'entrer des les ruelles menant aux monastères





On redescend ensuite en ville sur la promenade centrale et on prend quelques photos.




Tous de superbes statues décorant la place centrale


Sur le chemin du retour, nous sommes passés par un quartier traditionnel arborant de très jolies ruelles.

On passe dans un magasin et je décide que j'en ai marre: je m'achète des gants pour 6$ CAN. Ça fera l'affaire pour cette ville où il fait 8 degrés le jour je ne parle même pas de la nuit. Ça servira aussi assurément pour accomplir l’ascension prochaine du mont Émei, où des températures assez coriaces sont rapportées.

Le lendemain, il nous reste 3 choix d'activité: les sources thermales, un des deux temples qu'on a loupé ainsi que le mont Paoma, dont on a découvert l'existence en marchant, la veille. Nous avons regardé les photos des sources thermales sur le net et ma foi, la salubrité y semble plus que discutable! On laisse tomber et on reprend la même marche de la veille pour aller grimper le mont Paoma. On décide de passer par un chemin différent, qui passe le long de la rivière pendant 3 kilomètres. Cela donne droit à d'autres beaux panoramas. 


Ce mur situé en pleine rue expose des œuvres peintes ou des photos passée ou récente de l'histoire de Kangding. À voir si vous y passez, c'est très original



Ne se sentant pas plus courageux que ça, on décide de prendre le téléphérique pour se rendre en haut de Paomashan. Celui-ci coût 40 yuans allez-retour = 8$ CAN. La vue pendant la montée est très appréciable. 


Rendus en haut, l'entrée sur le site coûte 50 Yuans chacun (10$ CAN)...Sérieusement, les Chinois ont un don pour trouver des raisons de charger un prix exorbitant pour peu. Bref on paye en grommelant et allons découvrir les lieux. Ça s'avère à être un regroupement de monastères, très joli d'ailleurs, surtout celui avec des fortifications d'allure médiévale.




Ensuite, on entreprend de grimper plus haut. Le chemin nous donne droit à des décorations bien tibétaines et uniques en leur genre. Celui-ci nous mène jusqu'à un autre monastère qui domine Kangding. Les paysages qui nous sont offerts ainsi que le cadre enchanteur de l'endroit valent à eux seul un passage dans la ville.





On aime ça les drapeaux tibétains :)





De là, on aperçoit le 1er temple que nous avons raté la veille et on note bien l'endroit pour ne pas le manquer de nouveau sur le chemin du retour. On redescend satisfaits de notre visite, malgré son coup un peu exagéré . De retour en ville, on trouve enfin le 1er temple. Il se prénomme Anjue et est moins impressionnant que celui en hauteur de la journée antérieure.


Nous retournons à l'hostel après une courte visite. Un peu écoeurés du froid mordant que les conditions spartiates de notre hostel empire, nous décidons de partir le lendemain. Nous irons en direction de Leshan pour aller y visiter un des plus grand bouddha du monde!

Fait cocasse: Lors de nos repas en Chine, souvent nous avons été obligés de faire confiance à la chance pour choisir nos plats, pointant un ensemble de signes mandarins au hasard. Ce jour-ci à Kangding, j'ai goûté pour la première fois de ma vie à...
 

Du cerveau!! Je n'ai aucune idée de quel animal il provient, je préfère ne pas le savoir je crois. Avec l'aide de leur marinade épicée, c'était quand même bon! Je n'ai pas été malade si vous voulez savoir, tout s'est bien passé ;).

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