Vientiane

Salut à toi capitale du Laos! Je me demande vraiment ce qui nous attend ici. Après avoir passé deux semaines à visiter les contrées plus ou moins connues et reculées de ce pays, ça fait drôle de revenir à un endroit relativement bruyant et touristique. On arrive le soir aux environs de 21h après un laborieux trajet de bus qui à pris 9h pour faire 300 km, une panne n'ayant pas aidé au rythme qui était déjà lent. On se trouve une guesthouse pour 100 000 kips = 16.50$ CAN la nuit, pas le meilleur prix mais, passant dans la ville pour faire le visa chinois, sois pour environ 6 nuits, nous avons le temps de trouver mieux.

 

Vieng Chan, écrite également Vientiane en hommage au fait qu'elle est une ancienne colonie française, à une existence quasi millénaire. Son emplacement sur la rive droite du Mékong remonte au 7e siècle, lorsque celle-ci était en amont de l'ancienne ville khmère de Saïfong. Sa position stratégique sur la rive du fleuve qui traverse plusieurs pays fais en sorte qu'en 1563, elle devient la capitale du royaume de Lan Xang (millions d'éléphants). Avant cela, c'est Luang Prabang qui détenait le titre, devenant ainsi et jusqu'à aujourd'hui la 2e ville en importance dans le pays. Au cours du 17e et 18e siècle, Vientiane vivait un réel essor économique en s'affirmant comme un carrefour essentiel dans les échanges commerciaux. Cependant, elle a ensuite été victime des ravages des guerres. À la fin du 18e siècle, une invasion siamoise, les habitants de la Thaïlande d'autrefois, a eu lieu. La ville fut pillée et les habitants déportés. Cette dernière retrouva un rôle de 1er plan à la fin du 19e siècle avec l'arrivée des 1er colons français. Ils entreprirent des rénovations, notamment sur les temples en ruine et construisirent des bâtiments administratifs. En 1960, le Patuxai fut construit, un arc de triomphe en plus petit. Il y a eu une période où les Russes prirent la place des Français, en 1975, puis la ville vécue en autocratie jusqu'à aujourd'hui. C'est une ville calme de 800000 habitants, une capitale paisible où on ne ressent pas l'étouffement de la pollution ou de la surpopulation.

Nous voici en ce dimanche matin le 28 février avec une ville à découvrir. Nous sommes en fait un peu fatigués étant donné nos folles escapades ininterrompues depuis le début du pays. C'est donc un moment idéal pour se poser et mettre le blogue à jour. Avant de s'y mettre, nous cherchons un hébergement qui offre un meilleur prix que celui dans lequel nous sommes. Après une heure de recherche, nous trouvons finalement un endroit bien, bon wifi, et le monsieur accepte de nous faire la chambre à 85 000 kip, soit 14$ CAN la nuit. Avant de se mettre au blogue, nous nous sommes rendus dans un centre internet situé dans les environs, afin de faire imprimer les nombreux papiers nécessaires pour l'obtention du visa chinois: billets d'avion pour entrer et sortir de la Chine, relevés bancaires, adresse d'au moins 1 hôtel réservé, preuve d'assurances voyage, etc. Pour 8$ CAN, le monsieur au centre internet peut faire des faux documents d'achats de billet d'avion, afin de se rendre en Chine à moindre coût en autobus. Une fois que l'on a le visa, on est libre de faire comme il nous plait. Nous avons donc fait cela pour augmenter nos chances auprès de l'ambassade.

À la fin de la journée de travail sur le blogue, nous sommes allés visiter un peu les alentours. C'est tout de même un beau petit coin de pays je trouve, malgré les commentaires pas très encourageants d'autres voyageurs. En tous cas, les couchés de soleil sur le Mékong sont magnifiques.

Ça, d'un point de vue personnel, c'est très divertissant à regarder hihihi

Le marché de nuit

Le lendemain, lundi, il faut se rendre à l'ambassade de Chine pour aller faire notre demande. Pour une demande régulière, cela devrait prendre 4 jours pour avoir le visa, qui coûte 78$ US. Il est possible de faire une demande accélérée pour le double du prix, à ce moment on l'obtient le lendemain de la demande. L'ambassade étant située à 5 km de notre hôtel, nous avons donc loué un vélo pour nous y rendre. À 10 000 kips par jours (1.80$CAN), c'est le moyen le plus économique pour se déplacer et c'est de l'exercice en plus, pourquoi pas! Nous tenons vraiment à obtenir ce visa et nous sommes nerveux quand nous remplissons notre demande, car les papiers demandés par les employés varient d'une personne à l'autre. Au final, nous avions tous les papiers nécessaires, même davantage et ça s'est très bien passé.

 

Plus tard dans la journée, Geneviève à un doute qui devient progressivement une certitude : dans sa nervosité, elle pense avoir oublié de signer sa demande! On retourne à vélo à l'ambassade, mais la partie consulaire, celle ouverte au public, n'ouvre que le matin de 9h à 11h30. On retourne à l'hôtel après un autre 10km de vélo et on appelle là-bas, ce qu'on aurait du faire en premier! On nous répond en peu de temps et fausse alerte, ma petite coquine avait bel et bien signé son formulaire. Elle n'avait pas enregistré cela dans sa nervosité. Les gens de l'ambassade nous assurent que les demandes sont conforment et de revenir chercher les visas jeudi matin. On se rend compte que c'est beaucoup plus simple que prévu et on réalise en réfléchissant que les blogues que nous avons lu étaient rédigés par des Français de France. Ces derniers sont plus nombreux à visiter la Chine et à le relater sur les blogues. Peut-être que les relations sont meilleures avec le Canada, vu que beaucoup de Chinois le visitent, ou que c'est une histoire de relation diplomatique. Profitant de la location de vélo, nous allons dans le haut de l'avenue Lane Xang pour visiter les "champs Élysées laotiens". Le Patuxai, l'arc de triomphe junior trônant au bout de l'avenue, est assez agréable à regarder et il est possible de monter en haut pour la modique somme de 50 cents. Nous redescendons ensuite à l'hôtel et soupons dans le quartier.

Comme vous pouvez voir à la gauche de la photo, on commence à peine à ériger des buildings dans la capitale laotienne

Le lendemain, moi et Geneviève célébrons une journée bien spéciale: nos 3 ans ensemble. Dans la journée, nous avons reloué des vélos et on commence par aller visiter le Pha That Luang.  Belle visite qui occupera le début de l'après-midi. Le cadre du temple, pour commencer, est super joli.

Dans l'enceinte, on y croise également un superbe bouddha couché. Pour finir, en plein centre, l'énorme stupa construit en 3 avant J.C. par des missionnaires indiens est le symbole de Vientiane.

 

 

En revenant, un croise le That Dam, petit stupa qui trône au centre d'un rond-point. L'histoire raconte qu'auparavant il était couvert d'or, mais au cours de l'invasion siamoise de 1828, celui-ci fut pillé, lui donnant cet air depuis. Une autre légende dit que le stupa abrite un Naga à 7 têtes qui veillerait sur les habitants.

Pour l'occasion de nos célébrations, nous décidons d'y aller à la française. Il y a un vaste choix de restaurants de ce type dans les parages. Nous en choisissons un appelé Le Tango, bien noté sur TripAdvisor. En effet, la nourriture est délicieuse, abordable et l'ambiance agréable.

Nous avons terminé la soirée dans un bar à chansonniers situé près de notre hôtel. Nous y avons recroisé Sylvie, une Toulousaine que l'on croise régulièrement depuis notre arrivée au Laos et ce, tout à fait par hasard. Je crois que c'était environ la 7e fois que ça se produisait, rien de moins. Cette fois-là, nous avons pris la peine d'échanger nos coordonnées.

Le lendemain sera sans histoire, nous avons besoin de récupérer. On fait un peu de bloging pour pas trop se sentir coupables de rien faire. Nous avons aussi visité un temple situé dans les alentours.

 

Le jeudi est le temps de notre départ. Nous allons chercher le précieux visa, prenons un ticket de bus et partons dans le milieu de l'après-midi pour le court trajet nous reliant à Vang Vieng.