Après le
calme de Battambang, nous arrivons dans la capitale cambodgienne. Le pays est
peuplé de 15 millions d'âmes seulement, et on en retrouve 1.5 millions d'entres
eux ici. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais je croyais que ça allait
être plus mouvementé. Oui, le trafic y est assez présent, mais ne crée pas de
gros bouchons, la plupart des Cambodgiens voyageant en scooter ou en moto. Par
contre, on y retrouve toujours cette atmosphère sympathique dégagée par ce
peuple. Par contre, on évite pas l'inévitable non plus: Dès que l'on sort d'un
hôtel ou d'un restaurant, une horde de conducteurs de tuk-tuk nous offrent leur
service. C'est tentant quand même, car le véhicule est muni d'un toit pour
faire de l'ombre et il n'y a aucun trottoirs pour marcher dans les rues. Bref,
pour Phnom Penh, notre plan d'action consiste à visiter les monuments
culturels, entre autres le musée de la prison S-21, où ont été perpétré des
horreurs inhumaines par les Khmères Rouges, visiter le palais royal et aller
magasiner au marché russe.
L'arrivée
se fait en bus, d'un trajet qui ne finit pas, prenant 8 heures au lieu de 5h30.
Nous prenons un tuk-tuk qui nous conduit à une guesthouse que nous avions déjà
choisi dans le Petit Futé. Sur place, on demande à la réceptionniste s'il y a
une ambassade du Vietnam dans les environs. Elle nous dit que oui, mais qu'elle
peut très bien s'occuper des formalités et que en fait, ça revient moins cher
et moins compliqué que de se rendre soi-même à l’ambassade. Après vérification,
ses dires s'avèrent vrais alors nous acceptons sa proposition. Bizarre tout-de
même, comme quoi ceux qui travaillent à l'ambassade ne veulent pas voir la face
des touristes car, après une petite enquête, presque tous les hôtels offrent de
s'occuper de faire le visa de leurs clients à moindre coût.
Le
lendemain, nous nous levons pour aller faire les emplettes au marché russe,
appelé ainsi car les Russes le fréquentaient beaucoup lors de la période
d'occupation vietnamienne (1980-1989). Après une longue marche à 35 degrés,
nous arrivons finalement sur place. C'est drôle, nous n'avons croisé aucun
marcheur autre que nous (il était entre 11h et midi...), on se demande
pourquoi. Voici quelques photos prises dans notre marche.
Une fois sur place, on se rend compte de la richesse de l'endroit. C'est rempli
d'antiquités! J'ai lu aussi que les Cambodgiens n'étaient pas trop au courant
non plus de la valeur de leur produit, donc immense possibilité de négocier. Dommage qu'on ait pas plus de place dans
le sac à dos! On s'emporte un peu et on achète: le classique aimant à réfrigérateur, une
peinture sur toile (partie à 10$ américain, négociée à 7), une ensemble de
boules illuminées achetées avec un superbe ensemble de baguettes, négociés
ensembles à 16$, parties à 23 et finalement une superbe pipe à opium en os, prix demandé 28$, négociée de main de maître à 18$ :).
Après
cela, nous nous mettons en route vers Tuol Sleng, appelé aussi S-21. Ce
sinistre bâtiment marque une période noire de l'histoire cambodgienne: le
régime impitoyable des Khmères Rouges. Ce
dernier a duré de 1975 à 1979. Avec Pol Pot à sa tête, le "Kampuchéa Démocratique" a pris le pouvoir en exécutant un coup d'état sur la République Khmère, qui contrôlait le Cambodge à ce moment. Le KD a été un régime totalitaire qui avait des principes fascistes envers plusieurs groupes sociaux, dont les intellectuels et ils croyaient qu'il fallait "rekhmérisé" le Cambodge en renvoyant le peuple au travail des champs et en éliminant les "ennemis des Khmères". Le cauchemar des Cambodgiens commencent officiellement quand les Khmères Rouges procèdent à l'évacuation de Phnom Penh après avoir pris pouvoir sur la ville, en 1975. En 1977, après deux ans de régime pénible, la situation prend une tournure meurtrière. Les Khmères Rouges, déjà cruels, se mettent à arrêter n'importe qui, sans raison, pour les emmener dans des "camps de rééducation". La plupart de ces camps sont installés dans des anciennes écoles réaffectées pour la cause et S-21 était le centre de la ville de Phnom Penh. Entre 10 000 et 20 000 personnes ont perdu la vie seulement dans cette prison, où on torturait les gens à mort pour les faire avouer des crimes qu'ils n'avaient pas commis. Seulement sept personnes ont suvécu à Tuol Sleng.
Cela a
été dûr de voir et d'imaginer tout cela, mais je suis content d'en avoir plus
appris sur le triste passé de ce peuple, ça me permet de mieux les comprendre.
On leur souhaite de se relever les manches et de continuer le développement de
leur pays dans la paix.
Décidés à
suer davantage, nous faisons le retour à pied également. Il est maintenant
passé 17h, alors le retour passe plus vite on dirait haha, il fait un peu moins chaud. Nous mangeons et allons écrire dans la chambre après une journée chargée en histoire. Le soir même, on récupère nos visas vietnamiens à la réception.
On se
lève pas trop tôt le matin suivant, nous voulons observer le monument prénommé Wat Phnom, qui
domine la ville de ses 26 mètres de haut. Il en coûte 1$ d'entrée pour les
étrangers. Plus on s'approche, plus on s’aperçoit que la structure n'est pas
en train bon état, ça sent encore l'argent mal investie. À côté, il y a une
pagode. On définit pagode par un temple bouddhiste dans lequel on y retrouve
des effigies de bouddha, des sculptures, tout cela en feuille d'or ... C'est assez
beau quand même.
Par la
suite, nous nous dirigeons vers le palais royal, où habite aujourd'hui le roi
du Cambodge, Norodom Sihamoni. Une partie du palais témoigne des gloires du
passé, en particulier de la période de Norodom Sihanouk, un roi marquant du Cambodge au 20e siècle et est ouverte au public. C'est assez grandiose, mais il y peu d'informations historiques affichées si on ne prend pas de guide. Là, vous vous
dites surement: "oui mais pourquoi ils n'ont pas simplement pris un guide"? Réponse: ça coute 10$ américain, pour un groupe ça va, mais pour 2 c'est assez
dispendieux. Aussi, d'habitude, il y a assez de descriptions écrites pour créer une expérience pour le visiteur. Donc, la visite est sommairement intéressante, le palais est super beau.
Le soir
venu, on se gâte un petit apéro sur une terrasse. Un certain moment, un garçon
parmi tant d'autres nous approche pour vendre des bracelets. Nous
refusons, mais celui-ci remarque nos appareils électroniques, décide de déposer ses articles et s'assoit sur les cuisses de maman Geneviève pour jouer avec la tablette. Je
n'ai pu m'empêcher de prendre un petit cliché.
C'est
tellement drôle, elle qui ne raffole pas nécessairement des enfants, par contre ceux-ci sont souvent attirés vers elle. Au final, nous partons
dans un autre endroit pour continuer de boire un verre et on change encore de place pour souper. Après cela, nous allons au dépanneur acheter de l'eau et
qui nous croisons les Québécois rencontrés à Battambang! Quand t'es dû pour
croiser des gens, le hasard fait bien les choses. Le matin suivant, il est temps pour nous de partir à Kampot pour tourner le prochain épisode des aventures de
Geneviève et Alex!
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